POURSUITE D'UNE AVENTURE FRANCOPHONE DANS L'OUEST CANADIEN
Le centre culturel Marie-Anne-Gaboury

Récit de sa venue
Entrevue avec Liliane Coutu Maisonneuve

Récit de sa venue
Introduction
Les premiers pas de Marie-Anne Gaboury
Le départ et vie dans les Terres d'En-haut

Retour à Red River pour s'y établir
Les troubles de la colonie de Selkirk
Une fin de vie paisible

LES PREMIERS PAS DE MARIE-ANNE GABOURY
Le 15 août 1780 naissait dans la petite ville de Maskinongé, au Québec, une fillette du nom de Marie-Anne Gaboury. Son père, Charles Gaboury, et sa mère, Marie-Anne Tessier, ne se doutait guère, à ce moment, que leur nouveau-née allait devenir, en 1806, une figure marquante dans l'histoire du développement de l'Ouest canadien.

Considérée aujourd'hui comme l'héroïne des communautés francophones établies en Alberta et au Manitoba ainsi que comme la grand-mère des Métis, le personnage de Marie-Anne Gaboury est malheureusement peu connu des Canadiens. Pourtant, son époux, Jean-Baptiste Lagimodière, et elle ont joué un rôle crucial dans l'établissement de la colonie de Selkirk à Red River (Manitoba, 1812) et ont participé au développement de la traite de fourrures dans cette région du pays.

Le presbytaire de Maskinongé où Marie-Anne Gaboury à travaillé pendant 14 ans.
Après avoir travaillé comme ménagère pendant quatorze ans chez le curé Vinet - elle a débuté son service à l'âge de 12 ans après le décès de son père, Marie-Anne a accompagné, en 1806, son mari, Jean-Baptiste Lagimodière, lors de son voyage vers les terres arides de l'Ouest. Le couple s'était rencontré lors d'une soirée célébrant le retour de Jean-Baptiste qui, cinq ans auparavant, avait quitté le Canada pour les Terres d'En-haut. Durant ce voyage, il avait travaillé comme trappeur indépendant, vendant ses fourrures à la compagnie qui lui offrait le meilleur prix. Au cours de cette soirée, Marie-Anne a été fascinée par les aventures et le charme du jeune homme âgé alors de 28 ans.

C'est le 21 avril 1806 qu'ils ont finalement convolé en justes noces. Heureuse d'avoir enfin trouvé un compagnon de vie, Marie-Anne a remis sans regret sa démission au curé Vinet. Elle voulait maintenant se consacrer à sa famille et espérait déjà la venue d'un premier bébé. Mais, contre toute attente, ces plans ont été bouleversés par l'annonce du départ de Jean-Baptiste pour l'Ouest. Celui-ci, avec le retour du beau temps, avait le mal du pays à un point tel qu'il n'en tenait plus en place. Malgré les récriminations de son mari et la désapprobation de ses parents, Marie-Anne décida, sans hésitation, de suivre son époux. Ce dernier lui avait suggéré de retourner travailler pour M. le curé, mais Marie-Anne ne voulait pas prendre la chance de ne plus jamais revoir son mari. N'écoutant que son coeur et le conseil du curé « Si, malgré tout, tu te sens capable de partir vers les territoires de l'Ouest, alors fais-le plutôt que de laisser ton mari partir seul », elle a fait ses bagages et, au mois de mai 1806, a quitté Maskinongé en direction de Montréal. C'est de là que son périple vers les Territoire du Nord-ouest allait commencer.


Récit de sa venue
Introduction 
Les premiers pas de Marie-Anne Gaboury 
 
Le départ et vie dans les Terres d'En-haut 
Retour à Red River pour s'y établir 
Les troubles de la colonie de Selkirk 
Une fin de vie paisible